Le projet Ărramăt
Financement du projet Ărramăt
Le fonds de Nouvelles frontières en recherche a été initié en 2018 afin d’appuyer des recherches canadiennes d’ampleur mondiale qui sont interdisciplinaires, qui s’étendent au niveau international et qui présentent à la fois un haut risque et un haut rendement, et ultimement généreront des transformations rapides.
En 2019, en réponse au tout premier appel à proposition lancé par ce fonds, une équipe composée de chercheurs autochtones et non-autochtones, d’organisations autochtones, d’organisations internationales et de gouvernements provinciaux et territoriaux Canadiens et internationaux ont rédigé une proposition de recherche intitulée: « Conservation de la biodiversité et la santé et le bien-être des Peuples Autochtones».
En 2020, cette équipe m’a contactée pour me rencontrer. Le projet et les principaux chercheurs m’ont été présentés, et ces derniers m’ont invitée à rejoindre leur équipe en tant que Co-principale chercheuse. Ils et elles étaient convaincus que j’avais beaucoup à y apporter: mon expertise dans différentes disciplines, le fait que j’ai été élevée en culture autochtone et que j’ai eu le privilège de rencontrer plusieurs autres cultures, personnes et places autochtones ici au Canada et ailleurs. C’est surtout ma passion et ma détermination à valoriser les connaissances traditionnelles autochtones, en particulier celles détenues par les femmes et les aînés, et à favoriser leur transmission qui faisaient de moi une personne qui complèterait utilement leur équipe. Pour moi, il n’y avait aucune place à l’hésitation: ce projet, s’il était financé, pourrait répondre à tant d’autres ambitions et projets dont plusieurs sœurs et frères autochtones m’avaient parlé, pour lesquels malheureusement je ne disposais alors d’aucun fonds.
Je voyais dans ce projet plusieurs opportunités qu’il nous serait possible de saisir grâce à la flexibilité et l’ouverture aux peuples autochtones que permet le NFRF dans son volet transformation:
- Respecter le leadership autochtone: les autochtones disposent de fonds pour mener des recherches.
- Ils déterminent les domaines prioritaires pour eux et sur lesquels le projet se concentre; en l'occurrence, pour notre projet, en lien avec la santé et le bien-être de la Terre-mère.
- Les savoirs, pratiques et techniques autochtones, leurs méthodes et méthodologies, ainsi que leurs détenteurs sont valorisés et mobilisés pour répondre à la crise de la perte de la biodiversité et à l’amélioration de la santé et du bien-être des vivants, des non vivants et de la Terre-mère.